Le Saya du Katana

Le saya est le nom du fourreau utilisé pour les sabres, épées et dagues japonaises telles que les katana, wakizashi, ïaïto ou les tantō.
Les saya sont normalement fabriqués à partir de bois légers et laqués à l'extérieur.
Le meilleur bois pour la fabrication des sayas est le magnolia parce qu'il a la particularité d'être hygrométrique.
Le saya dispose généralement d'un kurigata, petit anneau, pour y attacher le sageo, une corde tressée. Le bout du saya peut être renforcé à l'aide d'un embout métallique, le kojiri.
La bouche du saya est appelée koiguchi.

La fabrication d'un saya

La fabrication du saya (fourreau) résulte de la superposition de deux coquilles de bois sélectionné (magnolia de préférence) préalablement ajustées très précisément pour ne pas que la lame flotte dans le saya et ne frotte dans celui-ci, rendant à néant le travail du polisseur.
Le saya est la seule protection de la lame, il doit être réalisé avec une grande minutie.

Découpe d'une planche de bois en deux parties, traçage du profil de la lame, puis découpe au ciseau à bois

Les deux coquilles sont assemblées et collées, puis essai du saya sur la lame du katana

La forme définitive se fait à la lime.

Fabrication du koiguchi (ici en corne noire)

Ajustage et finition avant le ponçage et le laquage.

Le saya, dans l'art précis du ïaïdo, revêt une importance particulière, se concentrant sur l'art raffiné de dégainer le sabre. Les novices débutent souvent avec des boken munis de saya en plastique, un moyen idéal pour s'initier à cette pratique.

Lors du rengainage du katana dans le saya, également connu sous le nom de noto, les doigts de la main gauche, à l'exception de l'index, dissimulent délibérément le koiguchi, l'ouverture du saya. Ce geste était considéré par les samouraïs comme un "principe féminin", l'index servant à guider délicatement la lame.

Le noto représente l'un des gestes les plus cruciaux du ïaïdo, moment où la vulnérabilité atteint son apogée. Il s'effectue uniquement lorsque l'assurance de ne courir aucun risque est totale, accompagné d'un zanshin, un état de vigilance profond. À tout moment, le sabre doit être prêt à jaillir du saya.

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